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0stéopathie et performances d'un coureur à pieds en Ultra-Endurance (part 1 : introduction)

Posté par: Michel 17/05/2015

RESUME

La course à pieds sur de longues distances demande aux athlètes des charges de travail importantes en terme de kilométrage effectué lors des entrainements et des compétitions.

Par le suivi ostéopathique d’un coureur dans mon cabinet sur plusieurs mois, par mon engagement à ses côtés en tant « qu’Ostéopathe-compétiteur » sur une course de 260 km non-stop dans le Hoggar représentant son objectif sportif à réaliser cette saison, nous avons montré au travers des résultats de cette collaboration, que l’ostéopathie avait une place importante dans l’accompagnement de l’athlète.

L’ostéopathe en corrigeant les déséquilibres, a su prévenir les dysfonctions importantes, contribuant de manière significative au succès des objectifs sportifs prévus.

MOTS-CLES : ostéopathie, course sur de longues distances, prévenir les dysfonctions, succès des objectifs.


SUMMARY

Long distance running demands a lot of work from the athlete items of mileage run during training sessions and competitions.

As an osteopath, I have closely followed a runner for several months in my osteopath practice. I was also involved as an “osteopath competitor” alongside him in a 260 km non-stop race in the Hoggar representing the sportive objective he aimed to achieve this season. The results of our collaboration showed that osteopathy play an important role in accompanying the athlete.

By correcting the lack of balance, the osteopath knew how to prevent important dysfunctions from occurring, this contributing in a meaningful way to help the athlete succeed in achieving the sportive objectives he had set himself.

KEY-WORDS osteopathy, longue distance running, prevent dysfonctions, attaining objectives

L’ultra, c’est ainsi que l’on désigne toutes les distances de course à pieds supérieures à 42,195 km symbolisées par le marathon. Terme réducteur, car ce petit pas supplémentaire, ce mètre de plus, représente des courses sur route ou nature (montagnes – déserts, en étapes ou non), allant jusqu’à 1000 km et au-delà.

Il n’y a pas de limite de distance pour ces coureurs boulimiques du kilomètre : courir, courir et toujours courir. On entre dans une autre dimension de la course à pieds, c’est-à-dire celle du toujours plus, symbolisée par le terme Ultra, qui se décline en ultra-endurance, ultra-distance…

Les questions les plus souvent posées concernent les blessures. La demande ne se fait pas à titre préventif mais quand la pathologie articulaire et musculaire est installée et quand le repos s’impose.

Souvent la reprise est trop précoce, car ce que craint le coureur n’est pas tant d’être lent que d’être à l’arrêt. Le cycle des blessures récurrentes se constitue. Le corps ne s’adapte plus aux contraintes. Les médecins du sport, les anti-inflammatoires, les examens divers et la kinésithérapie interviennent alors de manière curative.

Et si tout cela pouvait être évité par une action préventive ?

L’ostéopathie, par une bonne connaissance de l’anatomie, de la physiologie du corps et du sport pratiqué par le patient, est à même de déceler les « carences » d’adaptation et les dysfonctions qui en résulteront.

Ses techniques sont étendues, tant au niveau ostéo-articulaire, viscéral, qu’au niveau de la sphère crânienne, et, bien formé, l’ostéopathe possède les compétences pour intervenir sur la structure et la fonction.

L’ostéopathie a-t-elle un rôle important à jouer dans un sport exigeant comme la course à pieds sur de longues distances ? Et de quelles manières interviendra-t-elle en fonction des demandes souvent identiques des athlètes ?

Nous répondrons à ces interrogations en définissant d’abord la course à pieds dans le cadre de l’ultra et ses caractéristiques. Puis dans un second temps, nous ferons un suivi ostéopathique sur plusieurs mois d’un coureur ayant un objectif sportif : une course de 260 km non-stop dans le désert Algérien.

Afin d’être au plus près de cette étude, nous avons décidé de nous impliquer physiquement en l’accompagnant en tant que « coureur ostéopathe ». Lors de cette course, nous interviendrons en fonction des dysfonctions qui se présenteront.

Les résultats obtenus et leurs interprétations concluront ce travail.

  • o Ses références :

  • - Le patient pratique la course à pieds depuis 20 ans et les courses d’ultra depuis 18 ans.

  • o Son palmarès sur les deux dernières années :

    • - Diagonale des Fous (Réunion)
    • - Lybian Challenge (Lybie)
    • - L’ultra trail du Mont- Blanc
    • - Marathon des sables (Maroc)
    • - 24 heures de Séné
    • - 48 heures d’Antibes
    • - Grand raid Sahara (Mauritanie)
    • - Le grand raid du Morbihan
    • - Raid Montpellier-Valencia
    • - La no finish line à Monaco
    • - La course des cerisiers au Japon
    • - La Transe- Gaule
    • - Entrainement annuel : course à pieds : 4000 km, vélo sur route 1000 km

2.1.3 Présentation de l’accompagnant « ostéopathe-compétititeur »

Mon palmarès et mon volume d’entraînement sont proches de ceux du coureur étudié. L’accompagnant s’entraîne en conséquence de l’objectif déterminé. Nous pratiquons les courses d’ultra depuis une quinzaine d’années.

2.2 Méthode 

2.2.1 L’objectif

La saison passée le coureur avait programmé un gros volume d’entraînement avec des compétitions importantes en termes de distance dans le but de courir en septembre  le Sparthatlon, course sur route de 250 km en Grèce entre Athènes et Sparte. 

Il reconnaît s’être imposé des charges de travail trop importantes avec des temps de récupération insuffisantes. Il s’en est suivi une fatigue chronique, des problèmes douloureux non traités, des contre-performances, et la blessure survenue lors de la course  Transe-Gaule en Août , l’obligeant à annuler sa participation au Sparthatlon en septembre 

Un repos de deux mois lui a été prescrit. Dans un premier temps notre objectif sera d’accompagner la reprise sportive du coureur jusqu’à son niveau de forme antérieure.

Dans un second temps nous serons attentifs aux dysfonctions qui se présenteront afin de les corriger et permettront au coureur de se présenter en mars  pour son objectif c’est-à-dire une course de 260 km non-stop dans le désert algérien.

Puis dans le souci d’un suivi ostéopathique plus réactif en prise immédiate durant toute la durée de l’effort nous nous engagerons comme compétiteur au coté du patient, le traitant de manière ostéopathique.

2.2.2 La consultation

Le traitement ostéopathique s’inscrivant sur plusieurs consultations si plusieurs motifs de consultation se sont présentés, nous avons traité en priorité celui qui semblait essentiel. 

La consultation a débuté par un interrogatoire suivi d’un bilan réalisé sur le patient debout, assis, en décubitus ventral et dorsal. Les différents tests de mobilités articulaires, musculaires et d’exclusions ostéopathiques ont été effectués.

Chaque correction ostéopathique a été suivie d’un test validant son efficacité.